Karine Thiollier, marraine idéale d’INDULO Circulaire

Une femme à la tête d‘une entreprise industrielle, dans le secteur de la métallurgie notamment, c’est plutôt rare ! Karine Thiollier dirige la société Eco’Ring, proposant des solutions propres pour traiter les déchets. Installée depuis 2019 à Chambéon, dans la Loire, cette entreprise incarne le concept de circularité, si crucial dans l’industrie. Karine Thiollier est ainsi la marraine rêvée pour INDULO Circulaire, projet lauréat de notre Fondation.

« Aimantée par l’industrie »

Née dans la Loire, Karine Thiollier a suivi des études de management des entreprises industrielles dans un IUP à Saint Étienne : une formation très professionnalisante, articulée autour de stages et d’alternance. À travers les témoignages des intervenants, « d’anciens industriels, qui parlaient très bien de leur secteur », l’industrie lui est apparue « complexe et challengeante » et elle a eu confirmation de son appétence pour ce domaine. Cette formation a aussi permis à Karine de toucher diverses fonctions dans l’industrie, notamment dans des entreprises à taille humaine, ce qui l’a finalement motivée à se tourner vers l’entreprenariat.

J’ai un amour, même si c’est un peu fort comme terme, pour l’industrie ; une attirance depuis toujours. Car je trouve que ce sont des métiers très riches, par les rencontres avec les clients, les fournisseurs, les clubs d’entreprises dans lesquels on évolue.

Karine a commencé sa carrière chez Nortel Networks, en tant que contrôleur financier : « une expérience grisante car c’était l’époque de la pleine croissance de la téléphonie mobile. » Puis, après un rapprochement familial, elle a intégré à Feurs la société Valdi, déjà dans le secteur du recyclage ; d’abord au contrôle de gestion, puis en tant que responsable financier et, enfin, au sein du comité de direction.

La circularité au coeur

En 2015, Karine rejoint Eco’Ring, toute jeune société d’ingénierie qui valorise et recycle les déchets industriels contenant des métaux et minéraux – entreprise dont elle est présidente depuis deux ans. « Il faut une bonne dose de curiosité pour aller vers des solutions innovantes. Il y a beaucoup de choses à inventer dans le recyclage », dit-elle. Eco’Ring conçoit des solutions sur mesure pour chacun de ses clients, notamment grâce à son laboratoire d’analyses et à un service de R&D intégré. Une halle de 800 m2 permet aussi de faire du transit regroupement et du stockage de déchets dangereux et non dangereux sur le site de Chambéon, classé ICPE.

« Les industries ont de moins en moins envie d’envoyer leurs déchets à l’enfouissement et sont heureuses de trouver une alternative à la décharge. Sous réserve, quand même, que ça ne leur coûte pas plus cher, car le souci de compétitivité prévaut encore à la logique environnementale » déclare Karine. Et d’ajouter : « Aujourd’hui, tout le monde vise la décarbonation à tous niveaux. C’est vraiment une préoccupation majeure et partagée. » Ce qui explique le succès d’Eco’Ring, qui comptera en septembre trois associés, six salariés, un contractuel prestataire et une alternante et génère un CA de près de 3 millions d’euros.

Cela me met plus en joie de me lever le matin pour aller participer à l’économie circulaire plutôt qu’à la production de glyphosate !

Transmettre cette conviction que la circularité est l’avenir de l’industrie

« L’industrie ayant encore souvent mauvaise presse, je trouve que c’est vraiment une belle initiative de donner envie aux jeunes d’aller vers ces métiers-là. » Le dispositif INDULO Circulaire tourne autour d’un démonstrateur de 200m², à la fois ludique et pédagogique, qui met notamment en valeur l’éco-conception et le sourcing des matériaux. Il immerge les publics jeunes et leurs familles mais aussi les prescripteurs à l’orientation, les professeurs au cœur d’une usine de fabrication de pédales à vélo. Lors d’ateliers parents-enfants notamment, plusieurs générations sont ainsi acculturées en même temps. « Le procédé d’INDULO Circulaire permet d’avoir une vision globale de toute la chaîne de production dans l’industrie et j’ai observé la qualité du travail des médiateurs. »

Je pense que mon expérience de marraine est enrichissante dans les deux sens car je pose un regard de découverte sur le travail de médiation industrielle, une démarche qui m’était jusqu’alors inconnue.

Et Karine de conclure : « J’espère que l’initiative INDULO Circulaire va contribuer à changer le regard posé sur l’industrie : une image dépassée, celle de l’ère du taylorisme ! Notre territoire recèle beaucoup de petites entreprises très performantes, des pépites industrielles, dans les métiers de la mécanique et de la santé notamment. Quant à la circularité industrielle, elle reste novatrice et, à ce titre, très dynamique. Or le recyclage concerne tous les domaines, des biodéchets aux déchets du bâtiment… C’est une filière très diverse, dans laquelle il y a des emplois. » Il ne vous reste plus qu’une chose à faire : rejoindre l’industrie et œuvrer pour la circularité !

Le projet INDULO-Circulaire en quelques mots

INDULO Circulaire démontre le côté concret de la circularité et présente les nouvelles compétences, opportunités et formations dans l’industrie, grâce aux expérimentations menées au sein du dispositif INDULO mais aussi grâce à des visites d’entreprises organisées en partenariat avec La Ruche Industrielle et la MMIe – Maison Métropolitaine d’Insertion pour l’emploi.

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