Une Cheffe d’industrie à la Présidence de notre Fondation

Florence Adamo, Présidente de la S.I.T (Société Industrielle de Transformateurs) depuis 15 ans, a été élue ce 2 juin 2025 Présidente de la Fondation ILYSE.
Voilà l’occasion rêvée de dresser le portrait de cette cheffe d’entreprise qui en définit l’activité comme celle d’un « électricien haute tension ». Elle transmet aussi la vision qu’elle a de son nouveau rôle et les ambitions qu’elle porte pour notre Fondation. Partons à la découverte de notre nouvelle présidente.

Propulsée à la Direction de S.I.T

Après des études de commerce à l’ESC Bordeaux, et un début de carrière dans la communication, Florence se voit proposer par sa mère de prendre sa succession à la tête de l’entreprise familiale. La Société Industrielle de Transformateurs a été créée en 1929 par deux ingénieurs travaillant dans le bobinage de moteurs d’avion. Ils ont ensuite développé le bobinage des circuits magnétiques de transformateurs. Depuis 1929, la S.I.T propose donc la location, la vente, l’installation et le dépannage de matériels électriques haute tension, intervenant essentiellement sur toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.

« Ce n’était pas prévu que je reprenne l’entreprise familiale », déclare Florence, mais, dans cette circonstance – comme pour la présidence d’ILYSE – « il faut savoir répondre présent si l’on a besoin de vous ». Quand elle a accepté de diriger la S.I.T, cela signifiait quitter Grenoble pour revenir s’installer avec sa famille dans sa ville natale, Lyon. Elle n’a pas hésité mais concède cependant que « la première année a été un peu sportive, avec des enfants en bas âge, la construction de locaux plus adaptés à l’activité de l’entreprise et l’adaptation à un métier qui n’était pas le mien. » Fort heureusement, la passation entre elle et sa mère, qui garde d’ailleurs un rôle, celui de Présidente du conseil de surveillance, s’est faite dans la facilité.

Quand on a besoin de vous, il faut savoir répondre présent.

En quinze ans, sous la direction de Florence, le chiffre d’affaires a progressé, la rentabilité s’est améliorée, l’organisation interne a évolué et les locaux sont désormais placés en position plus stratégique. Historiquement implantée à Villeurbanne, la société a déménagé à Chaponost. Elle permet aux industriels de transformer la tension du réseau ENEDIS en tension adéquate pour leurs machines de production. « Or, tout le monde a besoin d’énergie » souligne Florence. La S.I.T est ainsi prestataire pour de nombreux acteurs du territoire, de tous types d’industrie. Cela confère à sa présidente une connaissance fine des enjeux de l’industrie locale.

La promotion de l’industrie, nationale et locale

« Les responsabilités ne me font pas peur » déclare Florence. Elle a ainsi intégré le Conseil de direction d’UIMM LYON-FRANCE il y a dix ans et est élue de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne depuis novembre 2021, prenant part aux groupes de travail sur la ZFE et le développement du territoire notamment. Récemment, cette cheffe d’entreprise, très attachée à sa terre de naissance, s’est vue solliciter pour la présidence d’Ilyse. D’ailleurs, serait-ce un clin d’œil du destin que Chaponost, où est implantée la S.I.T, se trouve à la croisée des deux territoires couverts par notre Fondation, Lyon et Saint-Etienne ?

Florence porte un regard lucide sur l’industrie : « elle a été un peu maltraitée par les pouvoirs politiques ces dernières années, mais, fort heureusement, il y a aujourd’hui une volonté affichée de réindustrialiser la France. Pour ce faire, il reste encore quelques verrous à lever », constate-t-elle. Mais des initiatives comme France Relance et France 2030 portent l’objectif de retrouver de la souveraineté dans des secteurs clés (santé, électronique, énergie…). L’industrie 4.0 – robotisation, IA, impression 3D – révolutionne les modes de production.

Enfin, les nouvelles pratiques s’imposent peu à peu comme des standards : économie circulaire, éco-conception, réduction de l’empreinte carbone. Le contexte politique, social et environnemental offre une opportunité pour inventer un modèle de production plus durable, plus local et porteur de sens. « Tout cela nous donne des motifs d’optimisme ! » se réjouit Florence.

L’industrie se fait plus innovante, plus verte et plus compétitive ; elle se réinvente et est porteuse d’espoir pour l’avenir.

Quant à notre industrie locale, Florence souligne qu’elle est « très dynamique, ce qui est une chance. » Les ambitions de notre nouvelle présidente pour son mandat ? « Que tout industriel parvienne à pourvoir les emplois qu’il propose, que l’industrie attire des jeunes ou des publics en reconversion pour poursuivre leur carrière mais aussi qu’elle se féminise. » Pour mener à bien tout cela, elle espère « que chaque industriel, selon ses moyens, devienne mécène de la Fondation afin qu’elle ait les moyens de lancer de nouveaux projets et ainsi, un maximum d’impact. »

Une attention particulière portée aux jeunes et aux femmes

Pour Florence, la Fondation ILYSE a notamment un grand rôle à jouer – aux côtés du gouvernement, de l’Education Nationale et des collectivités locales – pour favoriser l’orientation des élèves vers des études industrielles. Partant du constat que les freins à l’entrée dans les filières professionnelles demeurent, Florence souhaite que « chaque jeune puisse intégrer la formation professionnelle qu’il souhaite, indépendamment de son lieu d’habitation.

Aucune carrière ne devrait être déterminée par la filière professionnelle à côté de chez lui. Le choix d’un métier ne doit pas être un choix par défaut. Des internats dans les lycées professionnels permettraient plus de mobilité et donc un vrai choix, tout en rassurant les parents quant à l’éloignement de leur enfant. » Florence prône aussi un meilleur accompagnement psychologique ainsi qu’un système de mentorat afin d’éviter que ces élèves ne décrochent, dans des conditions si peu favorables. Cependant, elle rappelle que, pour solutionner ce décrochage, c’est au maillage territorial qu’il faut donner la priorité !

L’industrie ne peut plus se passer des talents des femmes.

Florence, qui a l’ambition d’aider les jeunes à rejoindre l’industrie, porte également un regard très attentif sur les femmes « dans ce secteur qui ne peut plus se passer de leurs talents. » D’ailleurs, à une jeune fille intéressée par l’industrie, elle répondrait sans hésiter : « il faut y aller ! » Et rajouterait : « dans l’industrie, on peut progresser, se former et avoir de beaux parcours professionnels. »

Elle débute son mandat avec la ferme intention de participer au développement de toutes les branches de l’industrie locale. Femme d’action et d’engagement, elle est déjà au travail. Le mot de la fin sera la phrase qui la conduit dans la vie : « en toute circonstance, apporter ce qu’on peut, autant qu’on peut ». Comprendre : mettre ses compétences au service de la communauté, dès qu’on en a l’opportunité.

Un exemple à suivre !

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